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Crampons et autres fantaisies hippiques - 27

Publié le par Skorpan

Désolée pour le retard, ça m'était un peu sorti de la tête. Et puisqu'il me semble que j'ai du mal à tenir les délais, je vais faire comme ça: je promets une sortie par semaine, de préférence le lundi. Mais si le lundi, vous ne voyez rien, c'est qu'elle sera faite plus tard dans la semaine. ;-)

Sur ce, je vous laisse à la lecture de cette suite, bien croustillante. (et je précise pour ceux qui ne sauraient pas: il est interdit de me jeter le contenu de votre sac du marché à la figure! XD)







     Sonia était venue spécialement en voiture chercher Peter, pour qu'ils aillent ensuite ensemble chez le médecin. Cela énerva l'inspecteur d'être traité comme un enfant incapable de se rendre chez le docteur, même s'il était vrai qu'il n'était pas particulièrement enthousiaste à cette idée. Heureusement pour la jeune femme, Stefen l'avait bien fait rire avec ses blagues à la con avant de partir. Il était ainsi détendu, et presque de bonne humeur. Il proposa même d'aller acheter quelques donuts avant leur rendez-vous, puisqu'ils avaient une bonne demi-heure d'avance. Mais Sonia, arguant qu'elle devait faire attention à sa ligne, refusa tout net. Il ne chercha pas à la convaincre, et la suivit jusque chez le médecin. A l'entrée de l'immeuble, il essaya de voir avec qui ils avaient rendez-vous, mais il n'eut que le temps de déchiffrer trois des nombreuses plaques qui trônaient de chaque côté de la porte, qu'une voix répondait déjà à l'interphone et que le mécanisme d'ouverture s'actionnait.

-Dis Sonia, j'ai vu qu'il y avait un nutritionniste, un dermato et un psychothérapeute. Et franchement, on a besoin d'aucun des trois, alors je comprends toujours pas pourquoi tu tiens tant à me traîner ici, remarqua-t-il d'une voix lasse, tentant avec désillusion de grappiller quelques informations.
-Parce qu'il n'y a pas que ça comme médecins ici. C'est un genre de cabinet qui regroupe de très nombreuses spécialités.

Sonia ne voulut pas en dire plus, mais Peter se sentit néanmoins soulagé d'un certain côté: ils n'allaient pas voir le psychothérapeute. Arrivés au 5ème étage, ils passèrent sans sonner la porte avec marqué "Cabinet médical" dessus, et Sonia se présenta à l'accueil.

-Bonjour, je suis Sonia Northwood, et j'ai rendez-vous avec le docteur Sutton.
-Bien, vous êtes venue avec votre mari? demanda-t-elle en levant les yeux sur Peter.
-Oui, tout à fait, dit-elle aussitôt, empêchant Peter de faire une remarque quelconque.
-Très bien, le docteur Sutton viendra vous chercher lorsque ce sera votre tour. Vous pouvez aller vous installer dans la salle d'attente pour patienter. C'est la première porte sur votre droite.

Durant tout cet échange, Peter ne remarqua rien qui put l'informer sur la spécialité du docteur Sutton. Aucune carte de visite n'était posée sur la réception, et le blanc des murs était seulement cassé de temps en temps par un tableau d'assez mauvais goût. Pas un seul message de prévention n'ornait les murs, et Peter dut se résigner à rejoindre la salle d'attente en restant dans l'ignorance. Là, il prit exemple sur Sonia et feuilleta un ou deux magazines. Quelques minutes avant l'heure du rendez-vous, Sonia dut se rendre aux toilettes. Peter n'hésita pas alors une seconde et saisit sa chance, même s'il devait passer un imbécile.

-Excusez-moi, lança-t-il à la cantonade, est-ce que l'un d'entre vous sait quelle spécialité exerce le docteur Sutton?

Les hommes présents se regardèrent, mal à l'aise, puis celui qui se trouvait en face de Peter lui répondit.

-C'est un sexologue.
-Un quoi? demanda-t-il bêtement, ne croyant pas à ce qu'il venait d'entendre.
-Un sexologue, répéta l'homme avec un regard embarrassé. Il peut intervenir sur des problèmes de stérilité, mais aussi de désir, de plaisir. Et aussi...
-C'est bon, merci, je crois que j'ai compris, l'interrompit l'inspecteur, affreusement gêné.

Peter avait vraiment du mal à croire que Sonia ait pu prendre rendez-vous chez un tel spécialiste, surtout qu'ils allaient devoir parler de leur vie intime à un total inconnu. Lui, ça ne lui posait pas de problèmes particuliers, car il était bien conscient que les médecins étaient soumis à une déontologie stricte, qui comprenait le secret médical. Dans un sens, les médecins et les policiers se ressemblaient sur ce point-là. Mais Sonia avait toujours eu du mal à avouer ses problèmes et ses complexes. Plongé dans ses pensées, il entendit à peine sa compagne revenir des commodités et celle-ci dut le secouer lorsque le docteur, un homme d'apparence sèche et aux tempes grisonnantes, les appela pour les mener à son bureau. Une fois les présentations faites, quelques paperasses remplies, et que tout le monde fut bien installé dans les fauteuils, le docteur s'enquit de la raison de leur venue.

-Eh bien, reprit-il après un moment de silence alors que ni Sonia ni Peter n'avaient parlé. Si vous voulez que je vous aide, il faudrait que je sache quel est votre problème.
-Peter, explique-lui, lui demanda Sonia en rougissant légèrement. Après tout, c'est toi le principal concerné.
-Mais c'est toi qui a pris ce rendez-vous sans même m'en parler auparavant. Et sans même me dire qu'il s'agissait d'un sexologue. J'ai eu l'air bien con tout à l'heure dans la salle d'attente à demander quelle était la spécialité du docteur Sutton, répliqua-t-il le ton froid de colère, et en la regardant à peine, préférant attarder son regard sur la décoration du cabinet.

En effet, celui-ci regorgeait de plaques d'anatomie, juxtaposées à des reproductions de célèbres tableaux tels Impression Soleil Levant, de Claude Monet, ou l'inachevé Concert de Nicolas de Staël. L'ensemble était hétéroclite, mais donnait une impression de chaleur, de vie à la pièce, renforcée par la grande bibliothèque aux livres plus ou moins rangés.

-Madame, Monsieur, je préférerais éviter les disputes de couple en ma présence: je suis sexologue, pas psychothérapeute. Alors soit vous m'expliquez la raison de ce rendez-vous, soit vous sortez, et vous pourrez aller consulter mon collègue si vous le souhaitez.

Sonia lança un regard choqué au praticien, puis un autre, plus noir, à Peter, qui s'était absorbé dans la contemplation des articles scientifiques qui s'entassaient sur une partie du bureau. Ce dernier ne semblait absolument pas enclin à l'aider, de quelque manière que ce soit. Alors elle inspira un grand coup, maudit Peter de ne pas voir qu'elle avait fait cela pour l'aider, et commença à parler au docteur Sutton.

-Voilà... Comment dire docteur, c'est un peu gênant...

Elle jouait sans s'en rendre compte avec l'une de ses bagues, et jetait sans arrêt des coups d'œil à Peter, espérant qu'il prenne le relais puisqu'elle avait fait le premier pas. Mais il restait complètement stoïque, et elle réalisa soudain la difficulté de parler de problèmes intimes avec un inconnu.

-Ne vous inquiétez Madame, vous pouvez tout me dire. Le serment d'Hippocrate m'oblige au silence: rien de ce qui sera dit dans cette pièce n'en sortira. Vous pouvez me faire confiance.
-Oui, bien sûr, je le sais, répliqua-t-elle, bêtement vexée qu'il lui ait rappelé cette règle de déontologie qu'elle connaissait. Mais cela reste gênant face à vous.

Le sexologue soupira: il avait souvent affaire à ce genre de personnes là, mais celle-ci allait certainement battre toutes les autres à plate couture. Non seulement elle prenait un rendez-vous sans en informer son conjoint, mais en plus, elle refusait ensuite de parler du problème qui les intéressait. Il allait poliment lui dire ce qu'il pensait de cette situation extravagante lorsque l'autre homme de la pièce s'en chargea.

-Sonia, arrête de faire chier le monde. Je comprends vraiment pas pourquoi t'as pris rendez-vous avec le docteur Sutton, vu que t'aimes pas aller chez le médecin. Alors soit tu lui dis pourquoi t'as pris rendez-vous, soit on se barre et on le laisse faire son boulot tranquillement.
-Mais Peter! Pourquoi tu veux pas comprendre que j'ai fait ça pour toi! fit-elle d'une petite voix, alors qu'il s'était déjà levé de son siège.
-Pour moi? Me fais pas rire! Aucune personne sensée n'aurait emmené son compagnon chez un sexologue sans le lui dire.
-Tu n'aurais pas accepté si je n'avais pas fait cela, expliqua-t-elle piteusement.
-Bien sûr que j'aurais pas accepté! Je n'ai pas besoin de l'aide d'un foutu docteur, sans vouloir vous dénigrer, rajouta-t-il à l'adresse du médecin, puisque je vais très bien.
-Mais non! Tu ne vas pas bien! s'écria-t-elle en se levant pour lui faire face, oubliant complètement le professionnel qui les observait. Tu es incapable de bander et de me faire l'amour! Et j'ai regardé sur le net et dans des bouquins, l'impuissance peut être l'un des premiers symptômes de maladies très graves. Je veux savoir ce que tu as, Peter, se radoucit-elle en posant une main sur son épaule.

D'un mouvement, il l'enleva et se laissa tomber dans le fauteuil, abasourdi. Le mot était tombé, tel un couperet, de la bouche de la jeune femme: elle le croyait impuissant. S'il n'avait pas été autant sous le choc, il aurait ri de l'absurdité de la situation. Il n'était absolument pas impuissant, loin de là. Il avait juste changé sans qu'elle ne s'en aperçoive, ou plutôt, sans qu'elle ne le comprenne, se raccrochant désespérément à d'autres explications.

-Bien! s'exclama le médecin, saisissant ce moment de calme après l'explication quelque peu houleuse du couple. Puisque je connais plus ou moins la raison de votre venue ici, je vais enfin pouvoir faire mon travail. Madame, je vais vous demander de sortir. J'aimerais parler à votre mari seul à seul.

Quelques protestations s'échappèrent des lèvres de Sonia, mais l'inflexion de la voix du praticien lorsqu'il renouvela sa demande la fit taire, et obéir. Une fois qu'elle fut sortie, et que la porte se fut refermée, le docteur Sutton poussa un long soupir et adressa un sourire compatissant à Peter, toujours ahuri dans son fauteuil.

-Eh beh dis donc, c'est un sacré morceau votre femme.

Le jeune homme sortit de son inertie et leva les yeux sur son interlocuteur.

-Ce n'est pas ma femme... heureusement.

Le médecin lui jeta un regard circonspect, puis sembla approuver. Mais il ne s'étendit pas plus longtemps là dessus, et revint rapidement à des choses qu'il connaissait mieux. Quand était apparu le trouble? Combien de fois depuis? Etait-ce la première fois? Etait-il stressé, nerveux, inquiet? Avait-il toujours des érections matinales? Arrivait-il à être en érection en dehors de ces fois où la jeune femme le sollicitait? Les questions de toutes sortes s'enchaînaient et Sutton notait les réponses au fur et à mesure sur son ordinateur. Après plusieurs minutes de cet interrogatoire, il résuma ce qu'il avait appris.

-Donc, votre premier trouble de l'érection est apparu il y a un environ deux semaines et demi, et s'est répété trois fois depuis lors. Cependant, cela n'arrive que lorsque votre conjointe souhaite faire l'amour avec vous, et lorsque vous vous masturbez seul, il n'y aucun problème d'érection, ni d'éjaculation. De plus, les érections matinales sont conservées. Est-ce bien cela?

Peter acquiesça.

-Vous n'avez pas non plus d'antécédents personnels ou familiaux de tels troubles, du moins pas à votre connaissance. Vous effectuez un travail relativement stressant, qui a quelques répercussions sur votre vie de couple...
-Oui... Enfin, ça dépend des fois, c'est comme tous les couples, quoi.
-Hmm... Est-ce que votre conjointe souhaite avoir un enfant?
-Oui.
-Et vous?
-Non, pas pour l'instant. Je ne m'imagine pas père... Enfin, je n'arrive pas à voir une vie à trois avec elle, avoua-t-il, soulagé que le secret médical couvre ses aveux.
-Bien, cela peut être un facteur de stress important, bien plus que le travail ou des conflits au sein du couple. Vous ne voulez pas d'enfants avec elle, et inconsciemment, votre corps vous empêche de le faire.

Peter hocha la tête: le raisonnement n'était pas si saugrenu que ça, même s'il savait que ce n'était pas la raison principale de ses pannes.

-Ensuite, Monsieur, j'aimerais que vous me répondiez sincèrement: est-ce que ces derniers temps, vous avez tendance à vous masturber en solitaire plus que d'habitude? Je veux dire: plus que vous ne le faisiez lorsque votre vie sexuelle avec votre conjointe était sans problème.
-Euh... non pas particulièrement, répondit-il après avoir réfléchi.
-Bien fit-il en notant quelques mots. Et avez-vous entretenu des relations sexuelles avec quelqu'un d'autre que votre femme?
-Non! s'exclama-t-il après quelques centièmes de seconde de silence.

Mais sa très légère hésitation, le rouge de ses joues et sa réponse un peu trop virulente l'avaient trahi et le docteur n'était pas naïf au point de se contenter de cette réponse.

-D'accord, alors disons: entretenez-vous une relation plus qu'amicale avec une autre femme que votre conjointe?
-Non.

Cette fois-ci, il n'avait pas hésité, et ses joues s'étaient calmées pour retrouver une couleur à peu près normale, à peine plus foncées que le reste de son visage. Il n'avait pas d'autre femme dans sa vie, de cela il en était sûr.

-Pas d'amante, de maîtresse, de flirt ou je ne sais quoi d'autre? reprit le médecin, étonné.
-Docteur! fit Peter, encore plus surpris d'entendre de tels mots sortir de la bouche d'une personne plus proche de la retraite qu'autre chose.
-Hehe, rit-il, je ne suis pas aussi vieux jeu que j'en ai l'air Monsieur MacLean. Et je me tiens au courant des nouvelles habitudes des jeunes grâce à mes fils et mes neveux. Grâce à eux, je sais que la fidélité n'est plus aussi respectée qu'auparavant, d'un côté comme de l'autre. Et que...

Il laissa sa phrase en suspens, son regard fixant sans le voir son patient, puis un sourire se dessina sur ses lèvres.

-Je sais! Un homme!
-Pardon? fit Peter, interloqué.
-Est-ce que vous voyez un homme, en tant qu'amant j'entends? Peu importe que vous ayez des relations sexuelles ou non avec lui,  je veux juste savoir si vous fréquentez un homme. Ou plusieurs même.

Peter balbutia de faibles protestations, s'emmêlant les pinceaux, puis renonça. Après tout, le secret médical s'appliquerait ici aussi.

-Vous avez raison, je vois un homme en dehors de Sonia. Et avec lui, je n'ai absolument aucun problème d'érection, avoua-t-il.
-Parfait! s'écria-t-il, son sourire s'élargissant. Je crois que nous avons trouvé la solution à votre problème
-Je crois aussi, mais excusez-moi, comment avez-vous su que je... ? l'interrogea-t-il, curieux face à cet homme bien plus sympathique qu'il ne l'aurait cru. Je veux dire, je viens ici avec une femme avec qui j'ai manifestement des relations intimes, et vous finissez par me demander si je suis gay.
-Oh vous savez, vous n'êtes pas le premier dans ce cas là. Quelques autres de mes patients ont été dans la même situation que vous, mais c'était plus flagrant. D'autant plus que j'avais plus d'informations les concernant. Pour vous, ce qui m'y a fait penser, c'est que l'un des neveux est homosexuel. Donc quand je vous ai parlé des nouvelles mœurs de la jeunesse, j'ai pensé aussi à lui, et c'est là que ça m'est revenu. Bref, pour en revenir à vous, vous êtes sûr qu'il n'y a aucun problème d'érection ou quoi que ce soit d'autre quand vous êtes avec cet homme.
-Sûr et certain, affirma-t-il.

Le médecin lui sourit, tapota encore quelques notes sur son ordinateur, puis se tourna de nouveau vers lui.

-Bien, dans ce cas, je crois que tout est réglé. Les troubles de l'érection avec votre conjointe actuelle sont probablement dus à un manque de désir, ainsi qu'à la peur de fonder une famille avec elle, expliqua-t-il d'un ton professionnel. Cependant, je vais quand même vous examiner, pour vérifier que le reste va bien. Déshabillez-vous et allongez-vous, demanda-t-il en désignant la table d'examen qui se trouvait derrière Peter.
-Entièrement?
-Vous pouvez garder votre boxer.

Le jeune homme enleva rapidement ses chaussures et ses vêtements, puis s'allongea comme demandé. Le docteur Sutton lui conseilla de rester tranquille et de se détendre alors qu'il lui palpait l'abdomen. Il passa ensuite ses mains sur tout le corps de son patient, lui demandant s'il sentait ses doigts, ou s'il éprouvait des sensations bizarres. Après une réponse négative, il continua son examen et vint le moment de palper les ganglions. La palpation des fosses poplitées fut un peu douloureuse, mais la recherche d'adénopathies fémorales se révéla bien plus gênante. Le praticien, concentré, passa ses mains, heureusement réchauffées, sous son sous-vêtement, et appuya fortement dans le creux inguinal. Peter grimaça mais ne laissa pas un son franchir ses lèvres. Puis Sutton les retira, n'ayant rien trouvé.

-Je vais baisser votre boxer pour examiner votre sexe et le reste, prévint-il tout en nettoyant ses mains une nouvelle fois à l'aide d'un gel transparent.

L'inspecteur ne put qu'acquiescer et leva les yeux au plafond alors qu'il sentit l'air frais caresser ses parties génitales. Il essaya de focaliser son esprit sur quelque chose d'ennuyant et de rébarbatif pour éviter de réagir aux attouchements, certes médicaux, mais attouchements quand même, du professionnel. Cela ne marcha pas aussi bien qu'il l'aurait voulu, et il sentit le sang affluer peu à peu dans son sexe. Heureusement, le docteur Sutton termina avant que cela ne devienne véritablement visible, et tout en remontant le boxer de son patient, il annonça d'un ton rassurant.

-Eh bien, ici tout va bien. Il ne me reste plus qu'à prendre votre tension, à vous ausculter et quelques petites autres trucs pas bien méchants.
-D'accord.

Une petite dizaine de minutes plus tard, il en avait fini et Peter put se rhabiller. Ils se réinstallèrent de part et d'autre du bureau.

-Côté cœur et poumons, tout va bien. Et le reste aussi. Vous avez une tension correcte, et vous m'avez l'air en forme, résuma-t-il rapidement avant de passer à un ton plus paternaliste. Concernant le problème à l'origine de cette consultation, je ne saurais que trop vous conseiller d'aplanir les choses, aussi bien avec la femme qui est dans la salle d'attente qu'avec l'homme que vous fréquentez. J'ai vu mon neveu complètement détruit par une relation avec un hétérosexuel dont il était fou amoureux, et je ne souhaite cela à personne.

-Ne vous inquiétez pas docteur, je tiens trop à lui pour lui faire du mal. Je crois que ce rendez-vous a finalement été plus bénéfique que je ne le pensais au départ. Il m'a ouvert les yeux sur ce que j'étais réellement en train de faire, avoua-t-il, et je vous en remercie, même si c'était pas le but premier de cette entrevue. Au fait, combien je vous dois?

Sutton lui indiqua le prix de la consultation, et rédigea la feuille de soins tandis que Peter remplissait un chèque. Ils s'échangèrent les papiers, et le médecin raccompagna son patient jusqu'à la porte de son cabinet. Alors qu'ils se serraient la main et se disaient au revoir, l'inspecteur confia une dernière chose à son interlocuteur.

-Saluez votre neveu pour moi, docteur, il m'a bien aidé, indirectement. Et souhaitez-lui tout le bonheur possible. Il le mérite, comme nous tous.

Sur ces quelques mots, ils se quittèrent, amusé et content d'avoir fait son travail pour l'un, et soulagé et heureux pour l'autre. Même Sonia se précipitant sur lui depuis la salle d'attente ne put entamer le sourire de Peter: sa décision était prise. Définitivement. Il ne reculerait plus. Il ne voulait pas continuer à mentir, à faire semblant de vivre une vie à deux avec Sonia, et à se construire un avenir hypothétique avec Mikaël. Il voulait vivre tel qu'il était, avec les gens qu'il aimait. Il voulait vivre tout simplement.
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L
<br /> Je commençais à désésper de voir arriver la suite XDDD Nan, c'est pas vrai ! Et pis, c'est pas si en retard que ça =D Nous sommes tous et toutes très patiente (enfin, presque ^^) Bref passon ! Et<br /> bien super chapire encore une fois ^^ Trop marrant j'ai adoré !!! Je m'étais pas du tout douté d'un sexologue, j'avais tout imaginé sauf ça MDR ^^ Nan, j'ai adoré, terrible :p Hate de lire la suite<br /> et de découvrir la décision de notre cher inspecteur en éspèrant que c'est celle à quoi je pense ^^<br /> <br /> Bisous =D<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Merci! =D Le coup du sexologue en a surpris plus d'un, tu n'es pas la seule, rassure-toi! :-p J'ai bien eu mon monde avec ça! XD<br /> <br /> Quant à la suite... bah je crois qu'elle est déjà là... Comment ça c'est pas possible? O_o Quelle mauvaise langue, nanméo! XD<br /> <br /> Bisous<br /> <br /> <br />
R
<br /> Ben si j'avais trouvé. Enfin non, j'hésitais avec un médecin d'aide médicale à la procréation, carrément.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Peuh! C'est pas ce que t'avais mis dans ton com sur le précédent chapitre.<br /> <br /> <br />
R
<br /> C'était sur que c'était un sexologue! Quel naif ce Peter!<br /> J'avoue, Sonia a fait fort là!<br /> Bon j'espere que ca va faire ouvrir les yeux de Peter en ce qui concerne Sonia. Parce que bon, il est quand même pas très sympa avec elle<br /> C'était bien drole ce passage! Je t'excuse presque du retard, héhéhé<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Tellement sûr que t'as même pas trouvé! Na! XD<br /> <br /> Quant au devenir de Peter et Sonia, je te laisse spéculer... jusqu'à la prochaine suite. Ou pas. ^^<br /> <br /> Bref, j'espère ne pas avoir autant de retard cette fois-ci.<br /> <br /> <br />
M
<br /> j'adore ce chapitre. le docteur est trop drôle par contre Sonia m'irrite toujours autant... je peux plus la supporter ! vivement le prochain chapitre que je sache la décision de Peter, même si j'ai<br /> déjà une idée<br /> <br /> <br />
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