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Crampons et autres fantaisies hippiques - 32

Publié le par Skorpan

S'il vous plaît, s'il vous plaît, on range les tomates, surtout les pourries. On remet les carottes et les concombres au frigidaire (ou autre part, après tout, vous en faîtes ce que vous voulez de vos légumes! *sors*). Ce n'est pas la peine de déverser votre panier de courses du marché sur moi, ou même de balancer votre frigo plein, cette suite est bien la dernière suite de Crampons et autres fantaisies hippiques avant son arrêt temporaire. Rassurez-vous, cela reprendra bientôt!

Et tant qu'on y est, vous remarquerez la petite pub militante sur le côté droit, en faveur du mariage homosexuel. Il vous suffit de cliquer sur l'image, et vous allez sur le site de l'Appel de Montpellier, et vous pourrez le signer, si vous le voulez.

Sur ce, place à la suite! =D






-T'as bien dit que tu voulais savoir deux choses, nan?
-Euh... oui, oui, répondit-il précipitamment avant de se donner quelques secondes pour rassembler ses idées. Alors, je veux que tu me jures que tu vas répondre sans détour à ma question, pas comme tout à l'heure avec tes "Fais-moi confiance" et "Ne t'inquiète pas", d'accord?

Peter eut un pauvre sourire, démasqué qu'il était dans ses petites tentatives d'évitement de sujets sensibles, puis se vit contraint à promettre, sous peine d'avoir un Mikaël ronchon toute la soirée.

-Bien, parfait. Donc, ce que je veux savoir, c'est ce que tu vas faire de Sonia.
-De Sonia? répéta-t-il. On a rompus vendredi soir.

De nouveau, Mikaël subit un choc et ouvrit la bouche à la recherche de quelques mots à dire, tel un poisson hors de l'eau à la recherche d'air. Il finit par souffler quelques monosyllabes.

-... Hein? Quoi?
-J'ai rompu avec Sonia, répéta-t-il calmement, contenant remarquablement son excitation face à la prochaine réaction de Mikaël.
-Mais... mais... Comment? ... T'a... T'avais un an, et ... en quelques jours... je... je comprends pas, balbutia-t-il.

Peter, souriant devant la désorientation évidente de son petit ami, surpris de se trouver maintenant le seul locataire de son cœur, entreprit de tout lui raconter. Des prémices de ses doutes, de son envie de rompre, de sa visite forcée chez le médecin spécialiste, de la confirmation qu'il en avait tirée, de sa dispute avec Sonia, de ce qu'il avait découvert, de sa rupture définitive, des raisons qui l'avaient poussé à se taire alors qu'ils étaient ensemble pendant le weekend, de son passage dans son ancien chez lui la veille pour récupérer ses affaires, pour enfin arriver au dîner qu'ils partageaient. Mikaël écouta attentivement de bout en bout, fronça de temps en temps les sourcils, s'amusa devant l'histoire du sexologue, eut un sourire rêveur lors de l'évocation du concours complet, et redevint sérieux lorsque le récit rejoignit le présent. A la fin, il ne posa qu'une seule question.

-Et est-ce qu'elle se doute de quelque chose pour nous?
-Non, pas du tout! Elle est persuadée que je couche avec Andersson... euh My, pardon.
-Avec My? Toi? s'étonna-t-il avant de partir d'un grand éclat de rire.

Il se calma quelques minutes plus tard, avant de s'expliquer.

-Désolé, c'est pas contre toi, mais voilà, c'est My. Elle sortira jamais avec quelqu'un comme toi. Elle cherche plutôt des histoires pour le cul, parce qu'elle aime déjà quelqu'un. Mais que ce con est en Suède et que même s'il l'aime, il refuse de venir aux Etats-Unis. Quant à elle, au début elle voulait pas aller s'installer en Suède parce que j'avais besoin d'elle. Et maintenant, elle essaie, mais y'a plein de problèmes, et les perspectives qu'elle aura là-bas sont moindres qu'ici. Alors elle essaie toujours de le faire venir. Tiens d'ailleurs, ça me fait penser que je lui avais promis d'aller lui botter le cul un de ces jours, pour qu'il se bouge. M'enfin, c'est pas le sujet ce soir, n'est-ce pas? conclut-il en lançant un regard empli de désir à Peter.

Puis il se leva, fit reculer un peu la chaise de son homme, et s'installa sur ses genoux. Il passa ses bras autour de son cou et cala sa tête dans son cou, tandis que l'autre emprisonnait ses hanches de ses bras. Mikaël, la tête enfouie dans les cheveux blonds à la légère odeur de cigarette, prit la parole d'une voix un peu tremblante sous l'émotion.

-Je suis heureux Peter, si tu savais comme je suis heureux que tu sois plus avec elle. Je dois t'avouer que j'avais un peu peur que tu finisses par me jeter, parce que sortir avec un homme, c'est pas forcément facile. J'en sais quelque chose! plaisanta-t-il doucement. Mais tu l'as quittée, et pour moi. Je suis si heureux...

Les trémolos de sa voix se perdirent en quelques hoquets et Peter l'obligea à relever la tête pour essayer de saisir son regard.

-Eh... chuchota-t-il. Il faut pas pleurer pour ça.

Il embrassa ensuite chacun des yeux de Mikaël, et son nez, et sa bouche, doucement, frôlant à peine les lèvres. Plus une caresse qu'autre chose.

-Je sais, répondit-il en essayant de contrôler sa voix et essuyant les larmes qui s'étaient échappées sur ses joues. C'est juste que j'ai jamais vraiment été considéré comme quelqu'un de "présentable", d'"acceptable", comme petit ami. Et là... là tu quittes la femme avec qui tu devais te marier pour moi. C'est la première fois que quelqu'un fait quelque chose comme ça, d'aussi important sur le plan sentimental on va dire, pour moi, et uniquement pour moi... Et puis aussi un peu pour toi je suppose, rigola-t-il en le regardant enfin dans les yeux.
-Oui, aussi. C'est un peu beaucoup pour moi que j'ai fait ça. Et pour toi bien sûr. Et je veillerai personnellement à ce que plus personne ne refasse quelque chose de ce genre pour toi. Parce que tu vas voir, je ne vais pas te quitter, et je vais tellement t'aimer que tu n'auras même pas envie d'aller voir ailleurs, affirma-t-il en resserrant sa prise autour du corps déjà collé au sien.
-Hum... on verra bien, le taquina Mikaël. Mais si c'est la première et dernière fois qu'on me fait ce genre de truc, alors ce sera très probablement la première et la dernière fois que tu me verras aussi ému!
-Ah! Ca, rien n'est moins sûr! Je trouverai bien un moyen pour t'émouvoir, fais-moi confiance.
-Très bien, j'attends de voir de quoi tu es capable.
-Parfait. Tu vas voir, tu vas être impressionné!
-Ah? Aurais-tu déjà une idée en tête, mon cher?
-Hum... Pas tout à fait. Disons que j'ai déjà une idée dans l'assiette, fit Peter avec un sourire énigmatique.
-Dans l'assiette?

Mikaël lui lança un regard interrogatif avant de tourner la tête vers la table et de se souvenir qu'il y avait des parts de gâteau au chocolat qui attendaient pour être mangées. Peter prit sa petite cuillère, découpa un morceau de gâteau, et le porta la bouche de Mikaël.

-Tu m'en diras des nouvelles. J'ai mis des années à parfaire la recette, déclara-t-il, pas peu fier de son dessert.

Mikaël, tel un enfant, savoura avec délice le morceau de gâteau, mimant avec exagération ses impressions. Puis il ouvrit grand la bouche et réclama.

-Encore!

Et un autre morceau de gâteau finit sa course dans sa bouche. Le mâchant avec délectation, il prit possession de la cuillère et découpa un morceau qu'il fit avaler à Peter. Et ainsi de suite, ils mangèrent tour à tour la part de gâteau au chocolat. Et lorsque celle de Peter fut finie, ils s'attaquèrent à celle de Mikaël, qui se pencha pour l'attraper de l'autre côté de la table. L'assiette pencha un peu trop et les clefs glissèrent par dessus le rebord pour atterrir juste à côté de son verre.

-Oups, les clefs... En tout cas, dit-il en tournant la tête vers le blond qui lui servait de siège, et posant en même temps l'assiette pleine dans la vide, merci beaucoup pour les clefs. Je crois que je vais en faire bon usage. Je sais pas si je vais venir m'installer tout de suite, parce que c'est un peu compliqué. Faut que je règle plusieurs trucs avant, et ça dépend pas forcément de moi. Mais tu m'as bien tenté.
-D'accord, accepta Peter sans problème.

Il ne s'était pas attendu à une réponse dans l'immédiat et celle-ci lui convenait parfaitement, pour l'instant. Heureux de ce qu'il venait d'entendre, il entama férocement la deuxième part de gâteau et celle-ci fut engloutie en quelques minutes. Ce ne fut que lorsque la dernière bouchée fut avalée que Mikaël sembla se rappeler de quelque chose.

-Oh merde, Peter. La glace!

Il se contorsionna sur les genoux du plus âgé, qui grimaça légèrement, et attrapa le pot de glace.

-Regarde, elle a toute fondue, montra-t-il en trempant son index dedans et en le ressortant, couvert d'une sorte de crème beige pigmenté de petits points noirs.
-Mmmh... C'est encore bon, affirma-t-il après avoir léché le doigt du jeune homme.
-Ah bon? demanda-t-il, sceptique. Les glaces, c'est fait pour manger froid, pas tiédasse.
-Mais non, goûte, dit-il en lui tendant son propre doigt enduit de glace liquide. C'est un peu différent, mais c'est pas si mal.

Mikaël lécha longuement le doigt proposé, pour bien s'imprégner du goût, puis déclara.

-Mouais, je suis pas convaincu. Par contre... fit-il, malicieux. Pour les peintures de guerre ça a pas l'air trop mal!

Il avait trempé deux doigts dans le pot et en deux mouvements précis, il avait indienniser Peter. Celui-ci ne réagit pas tout de suite, puis lorsqu'il comprit ce qu'il s'était passé, contre-attaqua. Un trait de glace sur l'arrête du nez décora le visage de Mikaël, puis un autre, horizontal, sur le menton. En quelques secondes, les deux hommes se retrouvèrent les visages, et même les cheveux, couverts de glace à la vanille. Ils en rigolaient comme deux gamins qui viennent de passer une folle après-midi. Mais pour eux, c'était plutôt la soirée qui s'annonçait folle. Mikaël, sans prévenir, se leva des genoux de Peter pour s'y rasseoir aussitôt, mais cette fois-ci à cheval et face à lui. Les bras autour de son cou, il se pencha tout doucement vers lui et d'un vif coup de langue, lapa sa joue gauche. Un autre coup de langue se positionna un peu plus près des yeux, et décida Peter à faire de même. De nombreux coups de langues et un nettoyage approximatif de leurs faces plus tard, les deux hommes firent enfin se rencontrer leurs bouches. Le baiser fut chaste, lèvres contre lèvres, mais prometteur d'une suite plus passionnée. Leurs yeux brillaient d'excitation alors que leurs regards se croisaient, et des sourires d'anticipation firent leur apparition. Confiant, Peter passa ses mains sous les cuisses du cavalier, et d'un coup de rein, se mit debout.

-Eh! Mais t'es plus lourd que ce que je pensais! s'exclama-t-il en se ré-équilibrant tandis que Mikaël passait ses jambes autour de ses hanches pour être stable.
-Ouais, mais que du muscle! Pas un poil de graisse!
-Oho! C'est quelque chose à vérifier ça!

Peter, le sourire aux lèvres, abandonna le salon et se dirigea vers la salle de bains, avançant plus ou moins au radar, ne pouvant quitter le visage de son homme des yeux.

-Tant que tu veux! Je t'attends!

Encore quelques pas, et ils se retrouvèrent dans la salle d'eau. D'un coup de pied, Peter referma la porte et déposa délicatement son chargement sur le carrelage froid de la salle de bains. Cependant, il ne le laissa pas quitter ses bras et l'y enferma. D'une voix sensuelle, il murmura quelques mots à son oreille. "J'arrive... Alors attends-moi..." Mikaël en trembla et ses mains avides emprisonnèrent le visage de Peter pour satisfaire ses lèvres tout aussi avides de leurs semblables. Le blond, heureux d'un tel empressement de la part de son amant, leva quelques unes des barrières qui retenaient son désir et d'un geste brusque, presque violent, rapprocha leurs deux corps. Leurs dents s'entrechoquèrent, Mikaël haleta, Peter gémit. Il pressa de ses deux mains les fesses de Mikaël contre lui, puis les remonta rapidement dans le dos, sur la peau, sous le T-shirt. Le vêtement vert tilleul se trouva d'ailleurs bientôt remonté jusqu'au niveau des aisselles, et le brun, sans même attendre une quelconque demande de son partenaire, fit cesser les caresses humides de leurs langues pour enlever son T-shirt, qui finit à terre.

Il en profita pour retirer également la chemise de Peter. Il se débattit quelques instants qui lui parurent une éternité avec les boutons, puis réussit à l'ouvrir. Dès que le torse apparut, nu sous la lumière artificielle, Mikaël fondit sur l'un des tétons qu'il attrapa entre ses lèvres. Et tandis qu'il jouait avec, le léchait, le triturait selon son plaisir, Peter passait et repassait ses mains dans les cheveux bruns, et parfois les attrapaient brutalement sous des spasmes de plaisir. Lorsque Mikaël en eut fini avec le mamelon, il l'abandonna pour remonter jusqu'à la base du cou, où il laissa une jolie trace de suçon. Dans le même temps, il avait retiré complètement sa chemise à Peter et déboutonné son jeans. Ne voulant pas être en reste, et curieux de savoir si son amant était dans le même état d'excitation que lui, même s'il le devinait à travers les vêtements, Peter entreprit aussi de défaire le pantalon de Mikaël. Quelques secondes plus tard, ils étaient tous deux en boxer, haletant, face à face, à quelques dizaines de centimètres l'un de l'autre, et se regardant dans les yeux. Le léger sourire de Mikaël s'agrandit d'un coup et enlevant son boxer en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il se précipita dans la cabine de douche, où il fut rejoint par un Peter tout aussi nu que lui, quelques centièmes de secondes plus tard.

-Le dernier arrivé est une poule mouillée, souffla Mikaël, amusé.

Il prit le pommeau de douche et l'ouvrit directement sur Peter. Celui-ci hurla sous la froideur du jet d'eau et se mit dos à lui pour se protéger un tant soit peu. Il s'aperçut alors que la cabine n'était pas fermée, et qu'ils étaient en train d'inaugurer une nouvelle piscine. Il ferma précipitamment la porte, et se retourna tout en poussant de petits cris à chaque fois que l'eau froide atteignait un morceau de peau sèche.

-Je crois que j'ai affaire à un poulet hurleur mouillé! plaisanta Mikaël, goguenard devant l'attitude du plus âgé.
-Tu sais ce qu'il te dit le poulet hurleur mouillé? Qu'il aime bien les canassons trempés!

Il attrapa avec force le pommeau de douche et le retourna contre le brun, qui étonnamment se délecta sous le jet, celui-ci lui procurant un agréable massage. L'eau avait eu le temps de se réchauffer, et Peter ne l'avait même pas remarqué. Mais après tout, il n'en avait pas grand chose à faire. Ce qui lui importait actuellement, c'était ce corps fin, aux côtes légèrement saillantes, abandonné aux délices de la douche. Inconsciemment, Mikaël se mouvait sensuellement, passant avec délicatesse ses mains sur son torse presque imberbe au gré du mouvement de l'eau. Son visage exprimait une certaine béatitude, et indéniablement attiré par lui, Peter raccrocha le pommeau de douche et se rapprocha de lui jusqu'à mordiller délicatement son cou, ses mains effleurant ses reins. Leurs érections, qui étaient apparues progressivement au cours de la séance de déshabillage, se touchèrent et électrisèrent les deux corps.

Mikaël, les yeux toujours fermés, fit voguer ses mains sur les épaules de Peter, puis les descendit lentement, survolant la peau. Les côtes furent effleurées, les reins aussi, puis les abdominaux. Les premiers poils du pubis furent touchés, mais bien vite les mains s'écartèrent de cette zone, l'évitant délibérément. Elles préférèrent s'attarder sur les fesses musclées, la raie, puis de nouveau les fesses, encore la raie, les fesses, puis les deux. Pendant longtemps. Si longtemps et si bien que Peter laissa une marque de leur soirée sur l'épaule de Mikaël. L'empreinte de ses dents ne disparaîtrait que d'ici quelques jours. Enfin, les mains se décidèrent à s'intéresser à autre chose, même si elles semblaient répugner à abandonner le postérieur délicieux de Peter. Elles passèrent sur le haut des cuisses, pour remonter sur les hanches, et se joindre finalement dans le creux du dos.

Peter, saisissant cet instant de répit, releva un peu la tête pour embrasser ses lèvres et resserra dans le même temps sa prise sur ce corps d'apparence si fragile. Leurs ventres se retrouvèrent collés l'un à l'autre, ainsi que leur érections, et tandis que leurs langues dansaient, sur une musique que seuls eux entendaient, un ballet déjà joué mais à chaque fois nouveau, comme renaissant de ses cendres, leurs hanches, doucement, commencèrent à se mouvoir sur le même rythme, d'avant en arrière, allant à la rencontre de l'autre. Peu à peu, au fur et à mesure que les notes s'égrenaient silencieusement, le rythme se fit plus rapide, les mouvements erratiques et les doigts audacieux. Entremêlés, ils descendirent le long de leurs torses, puis sur leurs ventres, et arrivèrent finalement au niveau de leurs sexes. Hésitants un instant, ce furent les doigts de Peter qui prirent l'initiative, entraînant ceux de Mikaël à leur suite, et qui enserrèrent délicatement les deux verges d'une seule poigne douce et un peu maladroite. Soudain, le rythme de la musique inaudible se ralentit et lentement les deux mains commencèrent à descendre, puis remonter et encore redescendre, et ainsi de suite le long des pénis. Au fur et à mesure, elles accélérèrent leurs mouvements, et les deux corps, dans des coups de reins de plus en plus violents, les accompagnèrent jusqu'au point de non-retour.

Peter fut le premier à éjaculer, et Mikaël fit de même un peu plus tard. Ils lâchèrent leurs sexes maintenant soulagés et enroulèrent leur bras autour du corps de l'autre, se serrant fortement, comme pour se soutenir mutuellement après cette vague de plaisir intense. Lorsqu'ils retrouvèrent enfin une partie de leurs esprits, ils s'embrassèrent chastement et se lavèrent brièvement. Mikaël, la tête encore un peu ailleurs, agissait par automatisme et lorsqu'il fut rincé, il sortit de la douche, se sécha et rejoignit leur chambre dans le plus simple appareil. Peter, quant à lui, avait déjà remis les pieds complètement sur Terre, et la vision du corps nu de Mikaël se mouvant avec grâce et facilité provoqua une certaine lueur de désir dans ses yeux, et un sourire appréciateur sur ses lèvres. Ainsi qu'un reflux certain de sang dans sa verge. Rapidement, il emboîta le pas à Mikaël et alla le rejoindre.

Mikaël, sans prendre le temps d'enfiler un boxer ou quoi que ce soit, se glissa sous la couette du côté qu'il avait occupé lors de son précédent séjour. Cependant, il ne tenta pas de dormir, malgré sa fatigue. Au contraire, il garda les yeux grands ouverts, comme fixés sur un point invisible, tentant de faire le point parmi ses idées, en intégrant ce qu'il venait de se passer à l'équation de sa vie. L'équitation, depuis ses sept ans, était le fil de survie qui lui permettait de donner un certain sens à sa vie, de ne pas sombrer dans les déboires auxquels il était plus ou moins promis, et de s'en sortir lorsque par mégarde, il y mettait les pieds, et cela était déjà arrivé plusieurs fois. My aussi était une constante dans sa vie, depuis le début de son adolescence, ainsi que William. Le reste... n'était que de passage et ne laissait pas réellement de traces. Certes, il y avait sa famille. Elle, elle lui avait laissé de profondes marques. Et pas les meilleures. Sauf son petit frère, Dan, qu'il aimait particulièrement.

Et maintenant, il y avait Peter. Mikaël se demandait vaguement quelle place celui-ci occuperait dans sa vie. Il avait conscience qu'elle serait très probablement importante, et cela provoquait une peur sourde en lui. Peur qu'il mit de côté dès qu'il vit Peter passer le pas de la porte aussi nu que lui. En quelques enjambées, il fut au bord du lit et s'allongea à côté du cavalier. Du bout des doigts, il caressa lentement son visage, passant et repassant sur les rides qui barraient son front, essayant de les effacer. Puis il laissa sa main, apaisante, dans son cou et se rapprocha un peu de lui.

-Ca va? questionna-t-il doucement.

Mikaël lui fit un sourire incertain puis l'embrassa délicatement, pour le rassurer.

-Oui, ça va, répondit-il à voix basse, comme pour ne pas briser le silence de la nuit. Je réfléchis juste un peu trop.
-Et ça donne quoi tes réflexions?
-Ca donne que je vais devoir arrêter maintenant, parce que sinon, ça va me filer un sacré mal de crâne, plaisanta-t-il évitant consciencieusement de répondre à la question.
-Tu as mal à la tête?
-Nan, ça va pour l'instant. Par contre, j'ai mal dans les muscles. Je suis trop contracté, et j'arrive pas à me détendre. En plus, j'ai toujours pas récupéré du complet de ce weekend. J'arrive pas trop à dormir la nuit.
-Où est-ce que t'as mal?
-Partout, souffla-t-il en fermant les yeux, la fatigue reprenant peu à peu ses droits.
-Mets-toi sur le ventre, ordonna-t-il d'une voix où la sensualité n'était pas absente.
-Hein?
-Allez, mets-toi sur le ventre, je vais te faire un massage. Tu verras, tu te sentiras mieux.
-Tu sais faire des massages, toi? demanda Mikaël, sceptique et toujours couché sur le flanc.
-Euh... vaguement... Mais bon, on s'en fout, nan? Allez, hop, sur le ventre, Mikaël Blowsworth!

Avec une certaine mauvaise grâce, Mikaël se coucha sur le ventre, croisa ses bras, et posa sa tête dessus, prêt à s'endormir. Aussitôt, Peter se redressa, l'enjamba, et s'assit sur le haut de ses cuisses. Avec légèreté, il commença par parcourir le dos dans son entièreté de la pulpe de ses doigts, provoquant quelques frissons de ci de là. Puis, il appuya un peu plus au niveau des épaules, descendant peu à peu, re-dessinant le contour des scapula, s'attardant sur les épineuses, et variant l'intensité et la forme de la pression dès que l'envie le prenait. Il suivit ensuite à travers la peau chacune de ses côtes, et le chatouilla même de temps en temps. Délaissant ses flancs quelques minutes, il s'intéressa au bas de son dos, et à sa chute de reins, qu'il trouvait délicieusement tentatrice. Il y posa ses deux mains à plat, faisant de petits mouvements de rotation peu intenses. Après quelques minutes, il fit de même avec le bout de ses doigts, mais avec un peu plus de force.

A ce moment, Mikaël laissa échapper un grognement qui fit douter Peter. Il se pencha vers l'avant, et observa tant bien que mal dans la pénombre le visage de son amant. Ce fut sa respiration régulière et son absence de réaction lorsqu'il déposa un baiser au coin de ses lèvres qui le trahirent. Dépité mais en même temps amusé, il quitta ses cuisses pour se rallonger à ses côtés. Il passa un bras autour de ses hanches et se colla à lui.

-T'es vraiment impayable toi, murmura-t-il. T'endormir comme ça, au beau milieu d'un massage procuré par mes soins, et me laisser avec une sacré envie de... Bref, c'est pas très grave. J'aurais bien d'autres occasions, maintenant qu'on va bientôt vivre ensemble. Allez, bonne nuit mon amour.

Il déposa un baiser sur le front détendu de Mikaël, avant de caler sa tête au dessus de son bras.

Lorsqu'il se réveilla, plusieurs heures plus tard, la place à ses côtés était vide depuis longtemps. Une feuille de papier avait remplacé le corps nu et endormi de Mikaël. Pas encore tout à fait réveillé, Peter l'attrapa, persuadé que Mikaël était dans la cuisine en train de préparer le petit déjeuner. Mais en lisant ce petit mot écrit à la va-vite, il réalisa son erreur. Pourtant, un léger sourire vint orner ses lèvres.

"Salut Peter.
Je suppose que tu liras ce mot juste après t'être réveillé, ou alors en faisant ton lit avant de partir au boulot. M'enfin, c'est pas important. C'était juste pour te dire que je partais au club, et que j'ai passé une très agréable soirée hier. Alors merci beaucoup. Pour le dîner, les clefs (je les ai prises, ne t'en fais pas. Maintenant, reste plus qu'à savoir quand j'aurais le temps de revenir ici), la douche, le massage (désolé de m'être endormi en plein milieu, mais de ce que je me souviens, c'était très bien), et tout le reste. Bref, encore merci.
Mikaël.
PS: j'ai remis la glace au congélo, mais je pense que tu peux la jeter. Une nuit dehors, c'est pas le top.
PPS: t'es très mignon quand tu dors. Tu le sais ça?"
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M
<br /> <br /> c'est fini maintenant...<br /> mais non je ne te jette pas de tomates à la figure (en l'occurence, la seule chose que j'aie à portée de main est une sucette géante et elle est pour moi donc je la jette pas) parce que cette suite<br /> est trop mignonne alors on va dire que je ne t'en veux pas trop ^^<br /> bisous<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> Ah! La sucette, je la veux bien! *o* XD<br /> <br /> En fait, pour ma santé, je crois que j'ai bien fait de finir sur une touche mignonne et optimiste, sinon je ne serais peut-être déjà plus de ce monde. :-p Le couroux des lecteurs est grand! XD<br /> <br /> Bisous et à la prochaine! ;-)<br /> <br /> <br />
R
<br /> Bon ben j'espere que t'auras vite écris la suite!<br /> J'ai faim de gateau au chocolat maintenant!<br /> Passage tres mignon. C'est quand les ennuis?XD<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Bah tu sais ce qu'il te reste à faire ma chère Raf: tu vas en cuisine et tu te mets aux fourneaux! XD<br /> <br /> Les ennuis viendront quand ils viendront. Laisse-les vivre leur vie un peu tranquille, nanméo! :o<br /> <br /> Bisous<br /> <br /> <br />
L
<br /> YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA<br /> Trop bien =D J'adore ^^ Encore une suberbe suite !!! ^^ Maintenant si j'ai bien comprit, plus qu'à patienter pour avoir la suite =D Tant pis, quand elle arrivera on s'en délectera d'autant plus<br /> =D<br /> Un gros bisous pour cette superbe histoire et ce super chapitre et à une prochaine fois =D<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> Eh oui, il vous faudra patienter. Mais j'espère pouvoir vous mettre quelques friandises sous la dent en attendant. On verra bien comment Décembre passe. ^^<br /> <br /> Merci beaucoup pour le compliment et le bisou! Je prends, je prends! XD<br /> <br /> Bisous et à la prochaine!<br /> <br /> <br />